La différence est une occasion d’affirmation

Il faut de tout pour faire un monde.
Des personnes sociables, qui créent du lien, qui partagent la joie, qui nous sortent de nous-même.
Mais aussi des personnes (hyper)sensibles, introverties, contemplatives. Celles qui nous rappellent la paix intérieure, le silence, la solitude ressourçante. Ça c’est dans ma nature.
Et je vois que c’est quand j’assume d’être comme j’ai été faite que je me sens en paix. Que je suis brillante pour moi et pour les autres.
Mais quand je me force à faire comme quelqu’un d’autre, ou comme un groupe établi, je m’éteins.

C’est ce que j’ai vécu en arrivant à cette retraite spirituelle.
J’avais dit oui. Cela correspondait dans l’idée à mon désir de me relier aux autres en douceur. Mais sur place, j’ai senti que ce n’était pas bon pour moi.
Pas de repos possible, pas d’espace à moi, un rythme dense, beaucoup de monde et de bruit.
Et pourtant les autres se sentaient bien. Alors, au milieu de la foule, je me suis dit encore une fois que j’étais le problème. En vérité, je suis juste différente. Et libre, surtout.
Libre de dire non.
Libre de quitter ce qui ne me convient pas.
Libre de réajuster, même si j’avais dit oui au départ.

Notre différence demande parfois plus d’affirmation que pour d’autres.
C’est exigeant, mais c’est une force.
Parce que quand on s’écoute vraiment, on apprend à faire respecter nos besoins.
Quand je comprends comment je fonctionne, et que j’agis en accord avec ça, alors la vie devient alignée à ce que je vis à l’intérieur.
Notre différence nous demande d’être à son écoute et de nous responsabiliser.